Les crédits qui se négocient

Pour payer moins cher un crédit, savez-vous qu’il est possible de négocier les tarifs de votre contrat assurance en faisant jouer la concurrence? Derrière les dispositifs de crédits bancaires souvent complexes, il existe des lois qui tentent de protéger les consommateurs en imposant une communication plus limpide sur les offres à la consommation, les prêts immobiliers et les rachats de crédits.

UNE REFORME EN FAVEUR DES CONSOMMATEURS

La réforme du crédit à la consommation en vigueur depuis juillet 2010 est une mesure de protection qui est venue renforcer les intérêts des consommateurs en leur assurant :

  • - une plus grande visibilité des contenus des contrats de crédits,
  • - un meilleur accompagnement des personnes surendettées,
  • - le renforcement des obligations des organismes de crédits,- en permettant aux prêteurs de renégocier ou de résilier le contrat d’assurance décès, invalidité et d’incapacité de travail (DIIT), pour bénéficier des tarifs les plus bas avec un assureur de leur choix.

    Il faut considérer un crédit dans son ensemble en tenant compte de son taux effectif global. Quand le taux affiché pour un prêt immobilier est à moins de 3 %, l’offre est réellement alléchante. Il est nécessaire de bien considérer l’assurance DIIT dont le coût est négociable et qui peut faire économiser plusieurs milliers d’euros, selon le montant de l’emprunt. Avec la réforme des crédits à la consommation, il est possible de choisir son assureur qui n’est plus obligatoirement son banquier, dans la mesure où l’offre concurrente est équivalente ou plus attractive. Le choix d’une assurance autre que celle de la banque préteuse est une réelle opportunité financière pour les consommateurs. Leur intérêt est de comparer les offres pour être en mesure de négocier au meilleur tarif. La renégociation est également possible pour des prêts contractés avant juillet 2010, selon les clauses des contrats.

PAYER MOINS D’INTÉRÊTS

Le remboursement des crédits par anticipation est une démarche judicieuse pour faire des économies, dans la mesure où l’on a déjà épargné un certain pécule et que l’intérêt que celui-ci génère est inférieur au taux du crédit en cours. En faisant établir des simulations par des financiers ou des professionnels en ligne, il est possible de déterminer les indemnités à percevoir. Le remboursement d’un prêt par anticipation est possible, si le montant du crédit dépasse les 10 000 euros. Si la durée du crédit est d’au moins d’un an, les indemnités peuvent s’élever à 1% du montant du prêt et à 0,5 % pour une durée inférieure à un an.

COMMENT DÉGAGER DES ÉCONOMIES?

A contrario, les consommateurs peuvent trouver un intérêt en regroupant leurs crédits à la consommation et prêts immobiliers, dès lors qu’ils peuvent profiter de taux d’intérêts plus bas. C’est ce que l’on appel le rachat de crédit dont la procédure est encadrée par des textes de loi et dont le but pour le consommateur est de payer moins d’intérêts. L’économie dégagée peut être conséquente s’il s’agit par exemple, de regrouper des crédits à la consommation dont les taux atteignent les 15 %. Le préteur n’a plus qu’un seul crédit mensuel, à la mesure de sa situation financière. Le montant global du regroupement de crédit est plafonné à 75 000 euros.Selon la politique commerciale d’une banque, il sera possible ou pas de négocier les tarifs concernant les frais de dossier. Il faut savoir que ces frais qui représentent entre 1 et 1,5 % du capital emprunté, ne sont pas applicables pour les prêts réglementés et les offres promotionnelles. Il faut donc être vigilant et veiller à bien lire entre les lignes pour éviter les pièges et les crédits aux montants exorbitants.